Les appareils photo sans miroir deviennent le choix de plus en plus de photographes amateurs et semi-professionnels. Toute une série d’avantages font également de ce format une norme de facto, ainsi que les améliorations substantielles apportées par les fabricants en matière d’autofocus, d’optique, d’autonomie de batterie et de viseur numérique. Ce n’est pas une coïncidence si l’affirmation de ce format va de pair avec le déclin des reflex numériques et des appareils photo grand public. Dans ce petit guide, nous essaierons de faire le point sur les meilleurs modèles du marché, ainsi que les avantages des appareils sans-miroir.
Fujifilm X-T200 : Le meilleur choix sans miroir
On peut considérer qu’il s’agit d’un appareil sans miroir idéal pour ceux qui recherchent un appareil photo, capable de produire des photos et des vidéos de meilleure qualité que celles prises depuis n’importe quel smartphone (même de bonne qualité), mais aussi pour les amateurs de vlogging. Bien sûr, le capteur Aps-C de 24,2 mégapixels ne fait pas des merveilles, mais lorsqu’il est combiné à de bonnes optiques de la série X (et il y en a plusieurs dans le catalogue), il ne déçoit pas.
Vidéo 4K 30P natif
Du côté vidéo, le Fujifilm XT200 supporte le 4K 30P nativement, avec quelques limitations : vous ne pouvez pas filmer plus de 15 minutes et il n’y a pas de stabilisateur sur le boîtier. Pour amortir les oscillations, mais seulement à 1080p, il existe encore une fonction de cardan numérique basée sur un gyroscope intégré à l’appareil, et un algorithme électronique. Toujours en Full HD, il y a aussi le support HDR et la possibilité de faire des clips en 120P.
Avec environ 200 euros de plus, vous passez au X-T30, un appareil photo qui utilise un capteur plus avancé (le même X-Trans 26,2 MP X-T3) et supporte le 4K même dans le format DCI plus large. Les commandes et les anneaux physiques sont meilleurs que ceux du X-T200, sauf pour l’écran, qui est beaucoup moins polyvalent en termes d’orientation.
Les atouts du X-T200
On apprécie son écran à angle variable, la possibilité d’enregistrer des vidéo 4K 30p et la conception du boîtier irréprochable. Le Fujifilm X-T200 est selon nous un excellent choix, pour fait son entrée dans le monde des appareils sans miroir, sans se ruiner.
Ses point faibles
On regrettera les commandes physiques limitées et un capteur non X-Trans.
[all4affiliates id= »12208″ title= »Fujifilm X-T200″]Nikon Z50 : Le petit prix
Il manque de stabilisation (on serait surpris du contraire, vu la gamme de prix de cet appareil), mais on retrouve toujours un stabilisateur numérique qui peut être combiné avec un système de réduction des vibrations (VR) sur les objectifs. Il existe également un système de détection automatique du visage et des yeux, qui peut être utilisé en mode photo et vidéo, à condition de régler la zone de mise au point sur automatique.
Les avantages de cette machine résident dans sa compacité et, comme mentionné, dans sa facilité d’utilisation. Le menu tactile du Nikon Z50 est vraiment facile à utiliser, surtout pour ceux qui arrivent d’un smartphone. Au niveau des résultats, l’incisivité des couleurs, l’autofocus et la gestion du bruit sont les aspects les plus intéressants de cette machine. Des résultats respectables face à des concurrents tels que le Sony a6400 et le déjà mentionné FujiFilm X-T30.
De ce point de vue, le Nikon Z50 paie un peu de frais au niveau de l’optique native (DX) encore un peu limitée (mais il existe des adaptateurs pour intégrer les objectifs de la monture Nikkor F). On notera aussi un écran aux mouvements un peu limités, grâce à une monture qui empêche sa fuite latérale.
Ce qu’on aime
On aime la facilité d’utilisation et de prise en main de ce Nikon Z50. Son autofocus est bon et sa compacité en fait un boîtier facilement transportable.
Ses petits défauts
La gamme d’optiques compatibles est ici limité. On ne trouve pas de vraie entrée audio pour un casque et l’écran est réglable verticalement uniquement.
[all4affiliates id= »12209″ title= »Nikon Z50″]Fujifilm XT-4 : Le meilleur APS-C sans miroir
La capacité de produire du 4K à 60P à 10bit sans enregistreur externe est la marque de fabrique de cet appareil sans miroir à monture X, qui possède un système de stabilisation de capteur à 5 axes par rapport à son prédécesseur. Cette caractéristique, combinée à la stabilisation optique, permet au X-T4 de Fujifilm d’avoir une compensation jusqu’à 6,5 stops, sans compter l’amortissement supplémentaire offert par les options numériques. Par rapport au XT-3, il existe également un algorithme plus efficace pour la mise au point sur le visage et l’œil, et une batterie qui promet jusqu’à 500 prises sur une seule charge.
Absence de prise casque
Parmi les défauts, il convient de mentionner l’absence d’entrée pour l’insertion d’un casque (il faut utiliser l’entrée USB type C avec l’adaptateur approprié) et un prix qui, bien que non exagéré (environ 1800 euros avec le kit 18-55) très proche d’un véritable appareil sans miroir plein format.
C’est peut-être pour cette raison que Fujifilm a décidé de lancer ces dernières semaines le X-S10, une machine que nous avons appelée un petit X-T4. En fait, pour un prix d’environ 1000 euros seulement (hors objectifs), Fujifilm offre un compact qui a la même coeur que le X-T4 (même capteur rétro-éclairé de 26,1 Mégapixels X-Trans CMOS 4, même processeur, stabilisateur 5 axes) mais dans un corps beaucoup plus compact. Il offre une batterie moins performante avec des fonctions vidéo légèrement redimensionnées.
Points forts du XT-4
Cet appareil sans miroir offre ici une excellente qualité vidéo 4K à 60fps. La stabilisation est bonne dans la plupart des situations. On aime ses nombreux contrôles physiques.
Ce qu’on regrette
Le Fujifilm XT-4 ne propose pas non plus de prise casque (adaptateur requis). Son prix est proche du prix d’un appareil plein format.
[all4affiliates id= »12210″ title= »Fujifilm XT-4″]Sony A7 III : L’appareil photo sans miroir le plus polyvalent
Tout cela se traduit par la possibilité de prendre des photos à 24,2 mégapixels, avec une rafale de 10 images par seconde (avec suivi AF/AE) et une sensibilité allant jusqu’à 25 600 ISO (extensible à 204 800 pour les photos) et 15 stops de la gamme dynamique. Le système de mise au point est doté des mêmes 693 points AF à détection de phase, que ceux déjà présents sur le Sony A9. Ils sont capables de couvrir environ 93 % de l’image, et de fournir une mise au point rapide même sur des sujets en mouvement rapide. Il y a également 425 points de détection de contraste. Le format RAW 14 bits peut également être utilisé en mode de prise de vue silencieuse et continue.
Les points faibles de cet Alpha 7 III sont l’écran qui peut être orienté latéralement, la limite de 30 minutes dans les enregistrements 4K et une interface obsolète, qui utilise le toucher uniquement pour la mise au point.
Un Sony Alpha 7 SIII pour aller plus loin
Pour ceux qui ne veulent pas de ces compromis, il existe une solution, mais elle coûte pratiquement deux fois plus cher. Il s’agit du Sony A7 SIII, un appareil photo sans miroir qui, à notre humble avis, est aujourd’hui la meilleure machine semi-professionnelle. Elle est parfaite pour les vidéastes travaillant en 4K dans toutes les conditions de lumière (même dans l’obscurité). La possibilité d’extraire un 4K 10 bit 422 interne (sans enregistreur externe) en dit long sur le potentiel de cette machine. Ses points forts sont les 120 IPS à très faible recadrage (10% avec AF et audio en fonctionnement), jusqu’à 15 stops de dynamique et un volet roulant vraiment limité. Contrairement au Sony A7 III, il y a une interface complètement repensée, enfin tactile, avec des menus divisés par partie photo et vidéo.
Les points forts du A7 III
Excellent équilibre entre les caractéristiques photo et vidéo. La stabilisation optique du Sony A7 III est excellente, tout comme son autofocus.
Points faibles du Sony
L’interface utilisateur pourrait être revue, elle manque d’intuitivité. Son écran de contrôle est réglable uniquement dans le sens vertical.
[all4affiliates id= »12211″ title= »Appareil Photo Numérique Plein Format Sony Alpha 7 III »]Panasonic Lumix S5 : Le sans miroir pour les vidéos à moins de 2000 euros
Panasonic l’appelle appareil photo hybride, une façon synthétique d’exprimer sa volonté de plaire aux photographes et aux vidéastes. L’impression avec cet appareil sans miroir, est que ce sont finalement les amateurs de vidéos qui sont directement en ligne de mire. De ce point de vue, la possibilité de produire un 4K 60p 10-Bit 4:2:0 ou 4K/30p 10-Bit 4:2:2 est le fleuron d’un équipement, qui se distingue également par son excellente dynamique. Les 14 stops déclarés par Panasonic sont une belle carte de visite en ce sens. Il y a aussi le support du V-log, une fonctionnalité qui n’est pas si évidente sur des machines de ce type. Le S1 lui-même à ses débuts, ne le proposait même qu’avec un supplément de cent euros. Avec un écran externe et une mise à jour du logiciel, vous pouvez également enregistrer en 5.9K RAW.
Une stabilisation sur mesure
Le stabilisateur du Panasonic Lumix S5 est capable de garantir d’un minimum de 5 stops, à un maximum de 6,5 stops selon les objectifs utilisés, en particulier avec les optiques Dual I.S. Si vous le souhaitez, vous pouvez toujours forcer la stabilisation en utilisant la machine en mode Boost I.S. et E-Stabilization, ce dernier avec un crop.
Le système de mise au point n’est peut-être pas au niveau des meilleurs concurrents, surtout lorsqu’il s’agit de travailler en continu et de garder le sujet accroché. Et même le mode rafale n’est pas éblouissant, on parle de 7 images par seconde avec un obturateur mécanique, mais en mode 6K, on peut passer en 18 mégapixels à 30 images par seconde pendant 15 minutes.
Ce qu’on aime sur cet appareil
On ne peut que saluer le travail fait sur la compacité du boîtier de ce Panasonic Lumix S5. On notera la possibilité de faire des vidéos 4K 60p 10-Bit et une stabilisation jusqu’à 6,5 stops.
Son inconvénient
Le mode rafale offre un maximum de 7 images par seconde au maximum, dommage.
[all4affiliates id= »12212″ title= »Panasonic Lumix S5″]Canon EOS R6 : L’hybride le plus complet
Avec le lancement du système EOS R, la société japonaise a cependant clairement indiqué qu’elle avait changé de cap, définitivement. Et si les premiers modèles équipés de ce système présentaient quelques défauts de jeunesse, les derniers modèles (l’EOS R5 et l’EOS R6) ont rectifié le tir. Bien que moins exubérant dans ses performances, c’est le Canon EOS R6 lui-même qui est dans notre sélection en raison de son rapport coût-avantages.
Ce plein format intègre le même capteur de 20 mégapixels que le reflex numérique phare de la maison – l’EOS 1D X Mark III . Il utilise aussi un système autofocus avec la technologie éprouvée du double pixel. Au niveau vidéo, il faut souligner l’excellent travail de stabilisation (5 axes sur le capteur) qui peut évidemment être combiné avec les objectifs de la série IS. On trouve e support 4K jusqu’à 60P avec la possibilité de travailler à 10 bits en 4.2.2 par C-Log et HDR PQ. Attention toutefois au recadrage 60P : le travail en Ultra HD est assez réduit (1,07), en utilisant le stabilisateur numérique, il atteint 1,19x alors qu’avec le stabilisateur numérique actif, il atteint 1,52x.
Parmi les aspects qui peuvent certainement avoir un poids pour ceux qui achètent un Canon, il y a évidemment l’aspect de l’optique. À cet égard, l’EOS R6, comme toute la gamme EOS R, fonctionne mieux avec les objectifs de la série RF native. Mais attention, avec les adaptateurs appropriés, vous pouvez aussi réutiliser les objectifs EF-R de vos reflex.
Les avantages de ce sans miroir Canon
On notera l’excellente qualité photographique, tant en Jpeg qu’en RAW. Bon point pour la gamme dynamique et l’autofocus à double pixel.
Des défauts ?
Un prix toujours élevé malheureusement.
[all4affiliates id= »12213″ title= »Canon EOS R6″]