Le phishing, ou hameçonnage en français, fait partie des techniques d’escroquerie les plus répandues sur le web. Il est utilisé par les cybercriminels pour obtenir les informations personnelles des utilisateurs.
Au fil des années, il a pu prendre différentes formes. Cependant, chacune d’entre elles partage l’objectif de manipuler les individus pour qu’ils divulguent des données sensibles les concernant. Dans les lignes suivantes, nous explorerons 10 exemples d’attaques de phishing courantes pour vous aider à mieux comprendre les risques en ligne et à vous protéger.
Le smishing
Le smishing, aussi connu sous le nom de phishing par SMS, est une technique d’hameçonnage de plus en plus répandue. Cette pratique consiste à envoyer des messages texte frauduleux aux utilisateurs de smartphones dans le but de leur soutirer des informations sensibles.
Faisant appel à des techniques de manipulation psychologique, les escrocs incitent leurs victimes à cliquer sur des liens malveillants ou à insérer des données personnelles (mots de passe, numéros de carte de crédit, etc.). Pour être crédibles auprès de celles-ci, ils se font souvent passer pour des entités légitimes. Généralement, ils usurpent l’identité d’une institution bancaire, d’une entreprise de télécommunication ou d’un service gouvernemental.
Le vishing
Également connu sous le nom de phishing vocal, le vishing est une tactique d’escroquerie qui utilise le réseau téléphonique. Comme pour l’arnaque par message texte, les pirates trompent leurs victimes en se faisant passer pour des représentants d’une entité existante (banques, structures administratives, entreprises, etc.). Dans le cadre de leurs appels, ils sollicitent des informations sensibles concernant leurs interlocuteurs. Des données que certains sont susceptibles de communiquer facilement au cours d’un échange cordial et chaleureux.
Le clone phishing
Le clone phishing ou hameçonnage par clonage est une ruse particulièrement sophistiquée. Elle consiste à créer des répliques quasi parfaites de courriels provenant de sources légitimes pour usurper l’identitaire de ces dernières. Souvent, les cybercriminels choisissent des organisations respectables pour rendre leur démarche plus convaincante. Aussi, ils s’assurent que les mails émis soient parfaitement identiques aux originaux de manière à duper jusqu’aux utilisateurs les plus vigilants.
Dans ces e-mails clonés, les pirates insèrent des liens frauduleux et des logiciels malveillants qui, une fois activés, mettent en danger la sécurité des appareils. Les liens peuvent diriger vers de fausses plateformes qui ont pour seul but de recueillir secrètement des informations sensibles. Les programmes malveillants, quant à eux, peuvent infiltrer discrètement les systèmes et compromettre les données confidentielles des utilisateurs.
Le pharming
Le pharming est une forme d’attaque informatique sophistiquée visant à détourner les internautes vers des sites web malveillants à leur insu. À la différence des techniques de phishing classiques, qui reposent sur les e-mails et les messages frauduleux, cette méthode s’appuie sur la manipulation des serveurs DNS ou l’infection des systèmes informatiques de la cible. Les cybercriminels parviennent ainsi à rediriger le trafic vers des sites web falsifiés, sur lesquels ils peuvent facilement accéder à des informations sensibles. Très souvent, ils s’intéressent à des informations telles que les identifiants de connexion et les données financières.
Le whaling
Le whaling ou le « phishing au harponnage » est une forme avancée de cyberattaque. Contrairement aux méthodes de phishing traditionnelles, elle s’en prend à des cibles de grande importance. En effet, elle a été développée dans le but d’atteindre spécifiquement des acteurs importants ou des hauts dirigeants au sein d’une organisation. Pour ce faire, les pirates informatiques ont recours à des stratégies complexes rendant leurs messages plus personnalisés et plus crédibles. Cela dans le but de soutirer des informations particulièrement sensibles telles que les mots de passe, les données financières ou les informations commerciales confidentielles.
Le Pop-up phishing
Le pop-up phishing est une forme d’attaque informatique insidieuse qui peut survenir lors des navigations en ligne. Cette méthode élaborée consiste à afficher soudainement une fenêtre contextuelle prétendant détecter un problème de sécurité sur l’appareil des utilisateurs. Elle invite ces derniers à lancer une prétendue analyse de sécurité pour résoudre le problème présumé.
Cependant, derrière cette apparence de solution bienveillante se cache en réalité une démarche visant à recueillir des données confidentielles. En effet, lorsque les fausses analyses sont initiées, elles ouvrent une brèche permettant l’installation furtive de logiciels malveillants. Ces programmes nuisibles offrent aux cybercriminels un accès quasi complet aux systèmes, leur permettant de s’emparer de différentes informations sensibles. Dépendamment des logiciels malveillants déployés, les attaques pop-up fishing peuvent avoir des conséquences dramatiques, allant de la perte d’informations personnelles au blocage de l’accès à des fichiers importants.
L’evil twin phishing
L’Evil Twin Phishing fait partie de ces méthodes de cyberattaque particulièrement élaborées, déployée dans le but de compromettre la sécurité des utilisateurs. Elle consiste à créer un réseau Wi-Fi frauduleux qui imite les réseaux légitimes avec une grande précision. Les réseaux cibles sont variables et peuvent aller des hotspots publics aux points d’accès Wi-Fi d’entreprise, en passant par les réseaux domestiques.
Une fois que les utilisateurs se connectent à ce réseau malveillant, ils sont dirigés vers des pages de connexion frauduleuses, habilement conçues pour ressembler en tous points aux véritables sites web. Cette démarche est si bien exécutée qu’elle passe souvent inaperçue auprès des utilisateurs les plus avertis. Lorsque les victimes saisissent leurs identifiants de connexion en toute confiance sur ces fausses pages, les escrocs les interceptent et les utilisent à des desseins malhonnêtes. Elles peuvent, par exemple, servir dans le cadre d’une fraude, d’un vol d’identité ou pour accéder illégalement à des comptes et des données confidentielles.
Le spearphishing
Le spearphishing, également connu sous le nom de « phishing ciblé », se présente comme une des formes les plus évoluées de l’escroquerie en ligne. La particularité de cette technique de cyberattaque réside dans le fait qu’elle soit déployée avec une précision redoutable. En effet, les cybercriminels qui y ont recours visent des individus ou des organisations bien spécifiques. Pour y parvenir, ils s’appuient sur des informations personnelles ou professionnelles qui leur permettent de personnaliser leurs messages, conférant ainsi à leurs tentatives une réelle crédibilité.
Habituellement, les pirates se fondent dans le paysage professionnel de leur cible en se faisant passer pour des collègues de travail, des supérieurs hiérarchiques ou des contacts de confiance au sein de l’organisation. De cette manière, ils trompent leurs victimes en utilisant des informations authentiques, pouvant les inciter à divulguer des informations autrement sensibles telles que des mots de passe ou des données financières. Les conséquences peuvent alors être dévastatrices, allant de la compromission de données confidentielles au vol d’identité, en passant par la perte financière.
L’angler phishing
L’angler phishing, également appelé « phishing d’attraction », est une technique d’escroquerie en ligne extrêmement élaborée. Les experts en cyberattaques qui l’utilisent ciblent délibérément les utilisateurs des médias sociaux en exploitant leur curiosité naturelle ou leur désir de bénéficier d’avantages particuliers. Elle repose donc sur une manipulation habile de la confiance des utilisateurs envers ces plateformes qui sont de plus en plus prisées.
Afin de violer la confidentialité de leurs victimes, les pirates se font passer pour des services clients d’entreprises, diffusant de faux messages ou des appâts sur les réseaux sociaux. Ces publications alléchantes impliquent généralement des offres séduisantes, des cadeaux attractifs ou des informations exclusives. Ainsi, lorsque les utilisateurs cliquent sur ces liens ou interagissent avec ces publications, ils sont redirigés vers des sites web malveillants, soigneusement pensés pour paraître légitimes.